Au cœur de Paris, au bord de la Seine, visitez la Conciergerie, le plus ancien témoignage du Palais de la Cité, première demeure royale de la capitale et prison lors de la Révolution française.
Coordonnées et horaires :
Conciergerie,2 boulevard du Palais, 75001 Paris
Tél. : 01 53 40 60 80
Fax : 01 53 40 60 90
E-mail : resailedelacite@monuments-nationaux.fr
Site web : http://conciergerie.monuments-nationaux.fr/
Ouvert : Tous les jours, de 9h30 à 18h. Dernier accès 30 mn avant la fermeture.
Fermé : 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
Le Musée :
La Conciergerie est le principal vestige de l’ancien Palais de la Cité qui fut la résidence et le siège du pouvoir royal du Xème au XIVème s. Le mot Conciergerie désignait autrefois le logement du concierge du Palais, puis par extension la prison dans laquelle il maintenait ses prisonniers (le palais fut converti en partie en prison d’Etat en 1370). Le concierge était un personnage important doté de pouvoirs étendus. La prison occupait le rez-de-chaussée du bâtiment bordant le quai de l’Horloge et les deux tours, l’étage supérieur était réservé au Parlement. La prison de la Conciergerie était considérée pendant la Terreur comme l’antichambre de la mort.
Sous la Révolution, l’activité du Parlement de Paris qui y siégeait fut interrompu et six tribunaux de district le remplacèrent en partie. Le Tribunal révolutionnaire, créé le 17 août 1792, s’installa au premier étage, dans l’ancienne grande-chambre du parlement de Paris rebaptisée salle de la Liberté et une seconde salle, dite de l’Égalité, fut établie dans l’ancienne salle Saint-Louis. L’accusateur public, Fouquier-Tinville, avait aménagé ses bureaux au même étage, entre les tours de César et d’Argent. Dès lors, tous les prisonniers qui étaient détenus dans les différentes prisons de Paris, ainsi que dans certaines prisons de province, et qui devaient comparaître devant le tribunal, furent progressivement transférés à la Conciergerie.
Les détenus qui avaient comparu devant le Tribunal révolutionnaire qui siégeait au Palais de Justice attenant et avaient été condamnés à mort n’étaient pas ramenés dans leur cachot. Ils étaient immédiatement séparés des autres prisonniers. Dès que le bourreau et ses aides arrivaient, tous étaient regroupés dans le vestibule baptisé salle de la toilette pour y être dépouillés de leurs effets personnels, tondus et attachés. Encadrés par des gendarmes, les condamnés traversaient la salle du guichet et gagnaient la cour du Mai, donnant sur la rue de la Barillerie (à l’emplacement de l’actuel boulevard du Palais). C’est là que les détenus attendaient les charrettes qui devaient les conduire à la guillotine.
Durant la Terreur, 2 768 personnes passèrent à la Conciergerie, dont la reine Marie-Antoinette, Bailly, Charlotte Corday, Danton, les Girondins, Hébert, Philippe d’Orléans, Robespierre, Manon Roland, Olympe de Gouges…
Quelques Photos :
