Présentation
Avant la Révolution, elle avait commencé une carrière d’actrice notamment à Lyon et à Marseille. Au début de 1792, elle monta à Paris et fréquenta les Cordeliers. Le 10 août, elle participa à l’assaut des Tuileries avec un bataillon de Fédérés ce qui lui valut une couronne civique. Pendant l’hiver 1792-93, proche des Enragés, elle milita contre l’accaparement et le chômage.
En février 1793, elle fonda avec Pauline Léon la Société des Républicaines Révolutionnaires, société exclusivement féminine et très engagée sur le plan social. Le 12 mai, des femmes de cette société demandèrent le droit de porter des armes pour aller combattre en Vendée.
Claire Lacombe joua un rôle important pendant les journées du 31 mai et du 2 juin. Elle participa aux délibérations de la Commune et poussa fortement à l’insurrection. En août, elle demanda dans une pétition à la Convention la destitution de tous les nobles de l’armée. Le 5 septembre, elle réclama carrément l’épuration du gouvernement. Les Jacobins s’en prirent alors à elle avec violence l’accusant de toutes sortes de délits.
Ces accusations n’étaient pas très crédibles et Claire Lacombe se défendit avec force. Elle se présenta le 7 octobre à la barre de la Convention et réfuta les arguments de ses adversaires. Elle osa dénoncer l’oppression dont les femmes étaient victimes et ajouta : « Nos droits sont ceux du peuple, et si l’on nous opprime, nous saurons opposer la résistance à l’oppression ». Le gouvernement n’apprécia guère. Elle se retrouva quelques jours plus tard impliquée dans une rixe entre des femmes de la Halle et des Républicaines Révolutionnaires. Les premières prétendant que les secondes les avaient forcées de prendre le bonnet rouge.
Le gouvernement révolutionnaire saisit aussitôt le prétexte : les Républicaines Révolutionnaires furent interdites ainsi que tous les clubs féminins. Claire Lacombe dut se cacher et la chute des Hébertistes, après celle des Enragés, la mit dans une position inconfortable. Elle fut finalement arrêtée, le 31 mars 1794. Elle demeura un an en prison. Elle reprit ensuite son métier de comédienne, joua en province, puis revint à Paris. On n’a plus de traces d’elle après 1798.